vendredi 24 avril 2015

Titiou Lecoq - les morues


« Les morues » donne immédiatement un ton chik-lit à cette histoire, ainsi que la couverture, mais il ne faut pas si fier.
 Par contre, le synopsis ne m’a pas donné spécialement envie de me lancer dans cette lecture, malgré qu’il m’est intrigué à la fin avec ce « Mais c’est davantage ».

Je n’ai pas tout apprécié dans cette histoire.
Je me suis régalé à suivre Fred et ses déboires et les recherches d’Ema pour prouver que son amie ne s’était suicidée m’ont bien plu.
Par contre, tout le coté politique (la privatisation des trottoirs, moment complètement débile dans ce livre, mais ça a réussi à me faire sourire vu comment l’auteur se fout des politiciens !), féminisme à fond (le coup du restaurant où le mec la laisse payer m’a bien fait rire !) et psychologique m’a littéralement gonflée et ralenti énormément ma lecture.

J’ai trouvé Ema un peu trop dans son trip féministe. Elle se pose trop de question par rapport à sa vie amoureuse au lieu de la vivre sereinement. Elle m’a agacée à plusieurs reprises à se poser tant que questions où il n’y avait pas besoin. Par contre, j’ai bien aimé son comportement vis-à-vis du décès de son amie (chose qui m’a choqué, elle en parle comme sa meilleure amie alors qu’elles étaient fâchées depuis un bout de temps !) et j’ai apprécié sa ténacité dans cette enquête.
J’ai trop apprécié par contre Fred, ce surdoué qui rejette tout et ne veut surtout pas se faire remarquer. Il m’a bien fait rire tout le long du livre.
Les 2 autres filles ne m’ont pas plus marqué que ça. Je n’ai pas été touché plus que ça, même par l’histoire de Gabrielle.

La fin m’a bluffée car je ne m’attendais pas à cette chute qui remonte le niveau du livre.

L’auteur a un style trop changeant au fil des pages. Des passages se lisent super bien et coule tout seul mais, à d’autres moments, c’est lourd, trop lourd et trop compliqué ce qui a ralenti énormément mon avancé dans ce livre.
J’ai trouvé qu’il y avait eu énormément de longueurs qui auraient pu être évité à mon avis car pas forcément utiles dans le déroulement de l’histoire. Le pire pour moi a été les passages d’introspection des personnages qui tiraient en longueur et n’étaient pas forcément intéressante.

Ce livre me laisse avec un sentiment bizarre. Je n’arrive pas à savoir si j’ai aimé ou pas aimé.
Déjà, je ne sais pas si j’ai lu un manifeste socio-politique ou un chik-lit ou un policier, vu que ce livre est les trois à la fois. Je pense que c’est trop de genre pour un seul livre et ça en devient brouillon.
Ensuite, à part Fred que j’ai apprécié, les autres personnages ne m’ont pas marqué plus que ça et leur histoire non plus.
Après, l’enquête est pas mal à suivre mais trop noyé dans les autres éléments, ce qui ne facilite pas forcément son suivi.

En conclsion, ce livre me laisse un gout d’inachevé pour certains points mais de trop développé pour d’autres coté. Il ne me laissera pas un souvenir inoubliable bien que ma lecture n’a pas était totalement désagréable.

Sans le Club des Livrophages, je ne me serais pas arrêtée sur ce livre et, si je l’avais croisé sur un étal de librairie, la couverture m’aurait peut être attiré mais je n’aurais pas été plus loin que la lecture su synopsis.
Synopsis
C'est un roman qui commence comme cela : « Au début, il y a la sonnette – et la porte qui s’ouvre et se referme sans cesse. Des pas qui résonnent dans l’entrée. Et des embrassades, des « ah », des « oh ». T’es déjà arrivé ? J’croyais que tu finirais plus tard le taff. Ouais, mais finalement j’ai bien avancé. Hé, Antoine on va pas parler boulot ce soir, hein ? Ça serait de la provoc ! Un brouhaha généralisé. Des verres qui tintent. T’as apporté les bougies ? Non c’était à Ema de le faire. » Et c’est un roman qui commence aussi comme cela : « Depuis une dizaine de minutes, Ema gardait la tête obstinément levée vers la voûte. En suivant des yeux les courbes compliquées des arches gothiques de l’église, elle espérait éviter de pleurer. Mais d’une elle commençait à avoir sérieusement mal à la nuque et de deux il devenait évident qu’elle ne pourrait pas échapper aux larmes de circonstance. » C’est donc l’histoire des Morues, d’Emma et sa bande de copines, de ses amis, et, si l’on s’y arrête une minute, c’est le roman de comment on s’aime en France au début du XXIe siècle. Mais c’est davantage.

Information
Policier
Editions Au Diable Vauvert
2011
472 pages
Existe en version papier (grand format et poche) et numérique

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